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vendredi 2 février 2018

Calais : le préfet riposte à Yann Moix sur ses accusations calomnieuses et publiques

Qu'est-ce qu'elles ont les "méthodes policières"?

Le préfet du Pas-de-Calais a répliqué au violent réquisitoire de l'écrivain Yann Moix contre l'action de l'Etat envers les migrants de Calais


L'émission de divertissement politique 'On n'est pas couché' sur France avait servi de mégaphone au chroniqueur de Ruquier.
Le préfet du Pas-de-Calais a vivement critiqué jeudi, sur Twitter, les propos de Yann Moix qui le 6 janvier 2018 accusa les CRS d'exactions envers des migrants de la Jungle de Calais. sans toutefois évoquer une cause personnelle à son parti-pris : le Catalan a répudié sa compagne venue d'ailleurs, Marie-Pierre, alias Hong-jung, sa "Niort-Coréenne", au motif qu'elle avait deux enfants.

Le polémiste appointé par l'argent du contribuable au service public,  Yann Moix, a dénoncé les "actes de barbarie" des forces de l'ordre à Calais, accusant le président de la République de duplicité.

Il y a "deux Yann Moix" : alors, schizophrène ?


Vol au-dessus d'un nid de coucou
"Il y a à l'évidence deux Yann Moix", écrit le préfet Fabien Sudry dans une lettre qu'il lui adresse sur le réseau social. "Le premier, à qui j'ai parlé au téléphone, m'expliquait en s'excusant qu'il avait été 'outrancier' sur le plateau d'On n'est pas couché [...] et mentionnait que 'quelques pourcentages seulement' des images qu'il avait filmées montraient ce qu'il appelait des 'violences policières", écrit Fabien Sudry, se référant au documentaire de Yann Moix devant être diffusé en mai, et dont certaines images sont déjà accessibles.

Il semble découvrir qu'il est très légitimement fait usage proportionné de gaz lacrymogène à chaque fois que cela est nécessaire pour empêcher l'intrusion de migrants dans le Tunnel sous la Manche ou dans le port de Calais [...] ou pour protéger les transporteurs routiers", poursuit le préfet, qui dit avoir demandé que les images en question soit "soigneusement examinées pour déterminer les faits" dénoncés.
Le second, auteur d'un brûlot dans Libération.
Le 21 janvier 2018, Yann Moix publia dans le journal ...Libération une lettre ouverte au président Emmanuel Macron.
Il y dénonçait les traitements infligés par les "fonctionnaires de la République française" à ces migrants et accusait Macron d'être le premier responsable de cette situation.Dans un tribune publiée lundi dans Libération sous le titre "Monsieur le président de la République, chaque jour, vous humiliez la France en humiliant les exilés", l'auteur français, dénonce des "actes de barbarie" à l'encontre des migrants, photos et vidéo à l'appui. 

Il accuse Emmanuel Macron d'ordonner aux forces de l'ordre des "actions souillant la dignité de l'homme", comme l'usage de gaz, dans ce qu'il qualifie de "protocole de la bavure".

"Je ne comprends pas pourquoi vous refusez de saisir la justice," le défie le préfet

"Cette accusation est d’une telle gravité que je ne comprends pas pourquoi vous refusez de saisir la justice et de lui confier vos enregistrements pour que la vérité soit établie", lui répond  Fabien Sudry. Aucun agent de la force publique, souligne-t-il, ne "reçoit, ni n'a reçu, d'instructions contraires à la déontologie".
Yann Moix soutient que des agents "frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la détresse et le dénuement"

"Vous avez choisi, Monsieur le chroniqueur, de servir la calomnie pour salir l'honneur des serviteurs de l’Etat", écrit le préfet : "Vos affirmations infamantes pour les forces de sécurité (…) vous disqualifient désormais pour parler au nom des migrants et en défense de leurs droits (…)."

Moix prépare actuellement un documentaire sur ce sujet
qui devrait être diffusé sur Arte en mai 2018.

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