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mercredi 8 novembre 2017

Hulot fait marche arrière sur le nucléaire

Le ministre d'Etat de Macron assure qu'il "ne recule pas"...

L
es écologistes accusent le ministre de l'écologie de céder au lobby du nucléaire

La sécurité nucléaire française globalement satisfaisante, dit l'ASN
Nicolas Hulot a défendu mercredi sa décision de reporter à 2030 - ou "au plus tard" -  à 2035 l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité française.
Il a annoncé mardi qu‘il faudra reporter l‘objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production à 2035 au plus tard plutôt qu'en 2025 comme le prévoyait la loi de transition énergétique de 2015, sous peine d'accroissement des émissions polluantes. 
Cette décision a été critiquée par les écologistes, qui voient là des “signes de faiblesse” de la part du ministre. "Certains ont dit: 'Hulot, il a reculé sur le nucléaire. Pas du tout, on va avancer", a assuré, à Jean-Jacques Bourdin, le ministre de la Transition écologique, sur RMC. 

"Il remet en question la loi de Transition énergétique en reportant l’échéance de 2025, sans donner de précision", a regretté Alix Mazounie, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France “Nicolas Hulot se doit d’être le rempart des lobbies du pétrole et du nucléaire,” a-t-elle insisté, après avoir énoncé une contre-vérité : le ministre a en effet expliqué qu'il est impossible de fermer des centrales (entre 17 et 25) avant que soient opérationnels des moyens de production d'énergie alternative qui soient décarbonés et non polluants.   

"Dans cette affaire il y a avant tout un problème de volonté politique", a accusé David Cormand, le secrétaire national d‘Europe Ecologie-Les Verts (EELV) sur RFI. "Moi, je pense qu‘il y a une ligne rouge qui a été franchie."

Pour le parti écologiste, ce report pose notamment des problèmes de sécurité.
"En 2030, sur les 58 réacteurs nucléaires, il y en aura 48 qui auront plus de 40 ans. Si on repousse l’échéance à 2030, c'est la quasi totalité de notre parc nucléaire qui sera au-delà de sa date de péremption", a dit David Cormand.
"Il y a une responsabilité, non seulement au titre de la transition énergétique, mais aussi pour des raisons de sécurité de passer rapidement à autre chose."

Nicolas Hulot avance à un pas de sénateur

Pour le ministre de la Transition écologique, "si on ne veut pas perdre de la crédibilité sur l‘ensemble de notre stratégie énergétique, ce qui est plus important, (...) c‘est de regarder la faisabilité, de planifier les choses et pas simplement se poser des totems”.

Il a justifié sa décision en indiquant que la cible de 2025 est "inatteignable" sans un dérapage sur les autres objectifs climatiques du pays.
Il se donne donc un an pour élaborer un calendrier précis de fermeture des centrales entre "17 et 25 réacteurs - qui permettront d‘atteindre ce nouvel objectif."

"On va le planifier sur une échelle de temps qui va permettre que socialement ce soit acceptable, que ça ne nous mette pas dans une situation de rupture d‘approvisionnement", a fait valoir Nicolas Hulot. "On va faire les choses avec une grande rationalité et pas simplement dans le symbole."

Il a assuré que la centrale de Fessenheim sera bien fermée avant 2022. "On va en profiter pour en faire un cas d’école, pour que les choses se fassent le mieux possible pour les salariés et les territoires”, a-t-il insisté, face aux critiques de ses camarades écologistes en surchauffe.

L'ASN réserve son avis pour 2020-2021

Les députés de la commission du Développement durable ont auditionné mercredi des responsables l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), EDF et Greenpeace France (ONG illégitime) sur la sûreté des centrales nucléaires.

Le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, a annoncé que l'autorité rendra en 2020-2021 son avis définitif sur une éventuelle extension de la durée d‘activité des réacteurs nucléaires d'EDF au-delà des 40 années prévues.
Cet avis sera rendu après une recommandation de l‘ASN prévue en 2020 et qui sera suivie d'un débat public, a-t-il précisé.
Greenpeace France - bien qu'organisation supranationale - estime pour sa part que ce n'est ni à l'ASN, ni à EDF de prendre des décisions sur la fermeture des réacteurs nucléaires.
"Si on continue (...) à ne rien faire, vous aurez le prochain ministre de l’Environnement du quinquennat suivant qui dira qu’il faut reporter la date", a soupçonné, devant les députés, Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour l‘organisation environnementale. "S’il n’y pas de décision maintenant sur les réacteurs à fermer, il n’y a aucune chance d’un développement du renouvelable en France", a-t-il grondé.

EDF, le géant du nucléaire français, a pris notes des annonces du gouvernement.
"Nous serons contributeurs à ce travail comme toutes les parties prenantes, mais encore une fois, la politique en matière énergétique de ce pays, c'est le gouvernement qui la définit, pas EDF", a rappelé Dominique Minière, directeur exécutif d‘EDF, lui aussi auditionné par la commission.
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